Animatrice : Ghislaine QUILIN
Intervenants :
Michel DONNEDU – Secrétaire confédéral CGT
Michel BOUVY – Secrétaire départemental UNSA
Jérôme DORMOY – Directeur de la MEF de Nanterre
Jean GIROULT – Président d’Essor
Patrick VIVERET- Philosophe de l’Economie
1- Rappel du cadre général
- Crise du modèle de développement ultra – libéral
- Financiarisation de l’économie : 97% des mouvements sur les « marchés financiers » sont purement spéculatifs, ne concernent pas l’économie « réelle »
- Degré d’inégalité jamais atteint : les 225 personnes les plus riches du monde ont des revenus égaux aux 2 milliards les plus pauvres.
- Une désindustrialisation de la France : l’Industrie représentait 18% de la richesse nationale, il y a 25 ans, 12% aujourd’hui : à titre de comparaison, elle représente 24% en Allemagne.
2- Rappel du cadre Nanterrien
- 100 000 emplois sur la commune alors que la population en position d’être active est de 45 000.
- Pourtant la ville compte 6 500 chômeurs (+ 50% en 3 ans) avec un fort taux de + de 50 ans et de jeunes. De nombreux jeunes chômeurs de rentent pas dans cette statistique dans la mesure où ils n’ont pas de droits à indemnités.
- Alors que le niveau de créations d’entreprises est élevé : 600 à 700 par an.
3- Les axes de solution
1er axe : la Formation
Travailler sur l’offre locale de formations adaptée aux métiers disponibles sur le territoire de la commune :
- Une information peut être développée sur les temps de formation, parfois peu importants, pour certains métiers (Bâtiment par exemple) qui constituent pourtant gisements d’emploi.
- S’opposer à la dévalorisation de certains métiers auprès des jeunes.
- Mieux mobiliser la Taxe d’Apprentissage versée par es entreprises : les entreprises de notre commune versent une très important Taxe d’Apprentissage mais elle est très peu reversée à la formation sur notre territoire.
2ème axe : le développement de l’utilisation des droits
Un débat s’est engagé sur l’utilisation et le développement des Droits des salariés.
Les intervenants syndicalistes expriment leur expérience de terrain en soulignant l’extrême importance de ces droits : l’utilisation des droits, c’est du temps de gagné qui peut être utilisé à l’information de la population et à rassembler contre les plans sociaux.
Les droits des salariés n’ont donc rien d’abstrait.
3ème axe : s’opposer aux discriminations à l’emploi.
2 aspects (entre autres) :
- Un aspect politique qui relève de notre participation aux actions nationales, et à leurs applications locales, pour s’opposer aux discriminations.
- Un aspect de formation des jeunes à la présentation à un emploi : un très large champ de travail existe à ce niveau.
4ème axe : La demande d’emploi à l’autorité publique
Il s’agit ici, plutôt d’une constatation.
Le secteur économique privé est discrédité : la demande d’emploi s’adresse donc prioritairement au politique et au secteur public, et le secteur public le plus proche, c’est la Municipalité.
Le problème est que les ressources du secteur public sont mises en cause par la politique budgétaire décidée au niveau national.
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